Compost : Au sud-est de Toulouse, la collecte des biodéchets est expérimentée dans huit communes

Ce 1er janvier 2024, marque un tournant pour les particuliers qui ont désormais l’obligation de disposer d'une solution permettant de valoriser les biodéchets. Afin de les y aider, la communauté d'agglomération du Sud-Est Toulousain (Sicoval) a mis en place un dispositif expérimental qui permet d'en faciliter la collecte

Estelle Ben-Mghira

1/1/20242 min lire

Compost : Au sud-est de Toulouse, la collecte des biodéchets est expérimentée dans huit communes.

Les habitants du quartier de Soupetard, au nord de Toulouse, bénéficient de la mise en place de trois bornes de collecte de biodéchets. Installés récemment rue Soupetard, chemin de Pelleport et avenue de l’Hers, ces composteurs sont destinés à récupérer les restes de repas, les épluchures, les sachets de thé et café, les fruits et légumes gâtés, les os de poulets, coquilles d’œuf… des particuliers. Après avoir déposé leurs déchets alimentaires dans le composteur, les usagers doivent ajouter une couche de broyat, disponible dans un bac adjacent. «Il s’agit là d’une expérimentation que nous menons sur Toulouse, Saint-Orens et Aigrefeuille. Cela fait suite au premier test mené à Blagnac avec des points d’apports volontaires, dans des secteurs densément peuplés», annonce Vincent Terrail-Novès, élu en charge de la gestion des déchets.

Préalablement à l’installation des composteurs, des bioseaux ont été distribués en porte à porte aux riverains. D’autres sont venus les retirer à la maison des arts martiaux, chemin Cassaing. Ce retrait est toujours possible du lundi au vendredi de 8 h à 15h, jusqu’au 20décembre et sur présentation d’un justificatif de domicile. Les riverains équipés de bioseaux peuvent stocker les déchets alimentaires chez eux et les vider tous les trois jours dans le bac du composteur. «Cette expérience est prévue pour durer un an. Une première collecte a eu lieu au collecteur de la rue de l’Hers, lequel a déjà beaucoup de succès, signe que les gens se sont bien approprié l’expérimentation», poursuit l’édile.

«Pour ceux qui n’ont pas de composteurs individuels»

Avec ce système, la métropole espère récupérer une quinzaine de kilos de biodéchets, en moyenne, par habitant et par an. «A Blagnac, sur le secteur dédié à l’expérimentation, on était sur 10 kilos. Et pour l’apport volontaire, on était sur 26kg. Ce système s’adresse à ceux qui ne peuvent pas avoir de composteur chez eux. Il n’est pas fait pour que les gens abandonnent leur composteur individuel», précise Vincent Terrail-Novès.

Les biodéchets sont ensuite transportés vers des unités de traitement pour être compostés ou méthanisés. «L’objectif étant de les valoriser», conclut l’élu.